Alors que le virus s’éloigne (enfin pas encore partout) et que les organisations se remettent en route, le travail à distance ressemble aujourd’hui à une solution miracle. Pour tous il a fait irruption du jour au lendemain et il a fallu improviser. Jusqu’alors il avait été était surtout exploré en réponse à des demandes de flexibilité sur les horaires ou l’équilibre vie pro / vie perso. Il est devenu depuis l’avenir de l’homo travaillus en quelque sorte.
Cet engouement soudain pour un sujet qui aurait pu être développé depuis longtemps révèle l’incapacité des organisations à anticiper leurs mutations internes. Les entreprises sont en effet d’abord mobilisées sur leurs produits, leurs services, leur marché et accordent rarement autant d’importance à leur fonctionnement interne et au quotidien des collaborateurs.
Le télétravail est un bel exemple de «learning by doing » sous la contrainte, qu’il faut maintenant convertir en démarche structurée pour le rendre pérenne comme le souhaitent une majorité de collaborateurs. Pour répondre à leurs aux attentes, l’intelligence collective est un enjeu crucial.
Le télétravail invite, oblige, à une nouvelle relation aux collègues, aux horaires, au quotidien. De nouvelles interactions, une nouvelle distribution de la parole dans les échanges, sûrement moins d’émotions ; il est donc essentiel que sa pérennisation soit co-construite par les collaborateurs, les managers intermédiaires et les dirigeants. Ensemble.
Le télétravail est un projet d’entreprise et relève de la stratégie. Décréter une proportion de télétravail pour l’avenir au sortir de cette crise sans une mise en perspective, c’est l’échec assuré. Il faut l’aborder comme un projet, investir des ressources pour reconsidérer les pratiques, le « qui fait quoi », en un mot les process.
Au regard des enjeux d’efficacité et des besoins des équipes à être et à faire ensemble, il faut évaluer la place de l’individu, son bien-être, sa capacité d’autonomie à distance, et associer le tout aux besoins du service. Quelques mois ne seront pas de trop pour concevoir et déployer des solutions pérennes qui ne doivent pas être un « copier/coller » des semaines que nous venons de vivre. Rome ne s’est pas faite en un jour, les habitudes de travail des prochaines années non plus.
Mais comment faire, par où commencer ? Une méthodologie se prête particulièrement à cette téléportation du travail vers le futur sans bouger de chez soi ; c’est la Process Intelligence Collective.